Juste avant la première Guerre mondiale existent à l’université des groupes d’étudiants socialistes, révolutionnaires ou collectivistes qui ont été à la fin du XIX° siècle. Dispersés ou affaiblis durant le conflit mondial, ils se sont reconstitués la paix revenue. Quand se pose le problème au sein du mouvement socialiste de l’adhésion à l’Internationale communiste, ce sont les étudiants collectivistes qui lors de leur congrès national qui se tient le 12 juillet 1920 à Paris, font les premiers le pas en décidant à l’unanimité l’adhésion à la III° Internationale. Parmi les militants les plus actifs de cette époque, citons Ernest Labrousse, Vidal Gayman, Simone Théry, Roger Bornoz, Georges Cogniot.
Cette structure d’étudiants communistes va être éphémère. En effet, selon le principe adopté à Moscou qui stipule qu’il ne peut y avoir deux organisations de jeunesses communistes dans un même pays, l’Internationale Communiste des Jeunes – qui a absorbé l’Internationale des Etudiants Communistes – décide la fusion dans une même organisation nationale de jeunesses communistes de tous les mouvements communistes de jeunes et d’étudiants au sein d’un même pays. L’un des responsables des étudiants communistes français à cette époque, Bardé, de Bordeaux, théorise ainsi cette décision « les étudiants communistes marxistes l’ont bien compris, pour être avec le prolétariat il faut aller à lui, vivre avec lui. Il est impossible d’organiser des actions de masse à l’université, seules des individualités peuvent y être recrutées. Les étudiants communistes mettent leurs forces au service de la classe ouvrière dont ils ne sont qu’une branche spécialisée ». Continue reading ‘L’Union fédérale des étudiants’