lecture: François Audigier et Nora de Giacomo, Les organisations politiques de jeunes et d’étudiants de 1900 à nos jours, bibliographie

Les organisations politiques de jeunes et d’étudiants de 1900 à nos jours biblographie établie par François Audigier et Nora de Giacomo, présentation par Gilles Le Beguec et Gaetano Quagliarello. 120 p. IHTP – Université Paris X Nanterre. Diffusion Publidix Université Paris X.

Double recensement bibliographique réalisé dans le cadre de l’équipe de recherche franco-italienne sur les «groupements d’étudiants et la formation de la classe politique dans l’Europe de l’    après-guerre», il s’agit de deux synthèses bibliographiques portant sur la France et l’Italie. Si les points de départ sont différents (le début du siècle pour la France, l’avènement du fascisme pour l’Italie), «dans les deux cas la perspective retenue a été celle de la longue durée» précisent Gilles Le Beguec et Gaetano Quagliarello. La comparaison entre les deux bibliographie révèle les différences : «abondance des travaux et de la documentation portant sur les structures propres au monde universitaire et au milieu étudiant […] part plus modeste des travaux consacrés aux autres formes de l’associationnisme juvénile» pour les italiens. Il est vrai que le rôle central occupé par les groupements étudiants en Italie diffère du cas français où «les AG et les corpos et l’UNEF sont demeurées très en retrait dans le processus de formation des élites du pouvoir durant toute la III° République et les débuts de la IV°». De même, les années 50 dans la péninsule italienne les partis et leurs organisations de jeunesse parviennent à renforcer peu à peu leur emprise, alors que dans le cas français cette période est marquée par «la politisation de l’UNEF et la crise de langueur des jeunesses dépendants des partis».
François Audigier indique la manière dont cette bibliographie a été constituée : consultation de la revue française de sciences politiques depuis 1969, Cédérom des thèses du Ministère de l’enseignement supérieur, fichiers de la bibliothèque de l’IEP de Paris, du Centre d’histoire de la France contemporaine de Nanterre, Centres d’histoire des 19e et 20e siècles de Paris 1 et Paris 4, CHRMSS. Gilles Le Beguec, Laurent Bigorgne et Cédric Meletta se sont associés à ce travail ainsi que le GERME qui fut d’une «aide précieuse». Au total, 221 entrées. Remarque : on note une augmentation des travaux (2 recensés en 1976, 3 en 1977;10 en 1991, 15 en 1992) mais «les thèses sont encore peu nombreuses face aux maîtrises et autres DEA». De nombreuses pistes demeurent quasiment vierges pour la recherche : jeuens d’extrême-gauche, jeunes communistes, jeunes socialistes pour les années 60, jeunes radicaux, libéraux mais terrain mieux défriché pour les jeunes gaullistes, jeunes démocrates-chrétiens, jeunes d’extrême-droite où rien ne semble exister sur les jeunes volontaires nationaux et du PPF. Les organisations confessionnelles sont le domaine le mieux connu, mais avec une JEC quelque peu délaissée. Quant aux étudiants, s’il y a beaucoup de choses sur les AGE de province, surtout au moment de la guerre d’Algérie, la période de 68 est moins bien couverte, et rien sur la FNEF.
Dans une deuxième partie, ce sont 599 articles qui sont recensés sur une période qui va jusqu’en 1958.
Enfin, Nora de Giacomo présente la bibliographie italienne du fascisme à 1968.

Robi Morder
Les Cahiers du GERME trimestriell n° 5 – novembre 1997

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