Claudie Weill.

Claudie Weill au colloque des 10 ans du Germe, "Mémoire, histoire, engagement". La Sorbonne 21 mai 2005. Photo Caroline Chalier.

Claudie Weill au colloque des 10 ans du Germe, « Mémoire, histoire, engagement ». La Sorbonne 21 mai 2005. Photo Caroline Chalier/CME

C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de notre amie Claudie Weill. Historienne, germanophone et slavisante, chercheuse à l’EHESS, elle était une des pionnières de l’histoire des mouvements étudiants. Elle avait ainsi co-dirigé avec Yolande Cohen en 1982 le numéro spécial de la revue Le Mouvement social « Entre Socialisme et Nationalisme. Les Mouvements Étudiants Européens ». Elle avait rejoint immédiatement le Germe après sa création, fut membre de notre conseil d’administration et du comité de rédaction des Cahiers du Germe. C’est elle qui nous stimula pour participer à l’association des amis de la BDIC (devenue La contemporaine) et au comité de rédaction de sa revue Matériaux pour l’histoire de notre temps dont elle était un des piliers jusqu’à sa retraite à la fin des années 2000. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle avait également participé aux comités de rédaction des revues Autogestion, L’Homme et la société, et publié de nombreux travaux dans ses champs de recherche liés à la question nationale et à l’internationalisme, au mouvement ouvrier, à la deuxième internationale et à Rosa Luxembourg, éditant ces dernières années œuvres et préfaces chez notre éditeur, Syllepse. Mais elle veillait à conserver son attention pour les mondes étudiants, auxquels elle consacra sa thèse, publiée en 1996: Etudiants russes en Allemagne (1900-1914) participant au réseau de chercheurs et chercheuses sur les migrations étudiantes, à notre colloque de 2006 « Etudiant-e-s du monde en mouvements ».  Chaleureuse, et dotée d’un caractère fort, aux remarques pertinentes, voire impertinentes, elle ne passait pas inaperçue dans nos colloques, séminaires, réunions. Comme on le dit au théâtre ou au cinéma, elle avait de la présence. Elle nous manquera.

A sa famille, à ses amis nous assurons que nous ferons vivre sa mémoire.

Pour le Germe et la Cité des mémoires étudiantes: Jean-Philippe Legois, Alain Monchablon, Robi Morder, Pierre Moulinier.

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Avec Yolande Cohen  à l’écoute. 21 mai 2005. Photo Caroline Chalier/CME

La levée du corps aura lieu à l’Hôpital Tenon, le vendredi 5 octobre de 9h à 10h (4 rue de la Chine, Paris XXe, chambre mortuaire n°4)..
L’inhumation aura lieu à 11h au Cimetière Parisien de Pantin (164 avenue Jean Jaurès, Pantin)

Editions SYLLEPSE

Une mauvaise nouvelle vient d’arriver, celle du décès de CLAUDIE WEILL, chercheuse, historienne du mouvement ouvrier.
Née pendant l’Occupation, enfant cachée au Chambon sur Lignon pour échapper à l’extermination, son engagement s’était porté sur des thèmes qui nous sont chers : internationalisme, question nationale, migrations, Rosa Luxembourg.
Elle avait été de l’aventure de la revue « Autogestion », puis des comités de rédaction de « L’Homme et la société » et de « Matériaux pour l’histoire de notre temps », également impliquée dans Groupe de recherche sur les mouvements étudiants (Germe) et le réseau sur l’histoire des migrations étudiantes.
Nous avions publié « Les cosmopolites: socialisme et judéité en Russie » en 2004, réédité grâce à elle, avec une préface inédite, le livre d’Otto Bauer, « Le marxisme et la question nationale », et elle était en train de réviser l’édition française de Friedrich Engels et les «peuples sans histoire» de Roman Rosdolsky. Elle avait accepté de réfléchir à la réédition de « L’Internationale et l’autre: les relations inter-ethniques dans la 2e internationale ».

Le meilleur hommage que nous pouvons lui rendre, c’est de faire vivre et faire connaître son œuvre.

ASSOCIATION DES AMIS DE LA CONTEMPORAINE ET LA CONTEMPORAINE

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Claudie Weill et Caroline Rolland Diamond. En préparant le colloque « Etudiant-es du monde en mouvement », Nanterre, 28 juin 2006. Photo Robi Morder/Germe.

Au moment de mettre sous presse ce numéro, nous venons d’apprendre avec une grande tristesse le décès de notre amie Claudie Weill. Historienne, germanophone et slavisante, elle avait été dès sa fondation et jusqu’à sa retraite à la fin des années 2000, un pilier de notre association et du comité de rédaction de Matériaux pour l’histoire de notre temps. Elle y avait notamment dirigé deux numéros, l’un autour de la fondation de la IIème internationale en 1989, l’autre consacré à l’internationalisme en 2006. Nous reviendrons sur la vie et l’œuvre de Claudie Weill dans le prochain numéro de notre revue à laquelle elle était très attachée. Que sa famille, ses amis soient assurés de notre fidélité à son souvenir.

Association des amis de La contemporaine. La contemporaine (Bibliothèque, archives, musée des mondes contemporains).

 

 

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Pot des 10 ans du Germe. La Sorbonne, 21 mai 2005. De gauche à droite: Robi Morder, Claudie Weill, Caroline Rolland Diamond, Natalia Tikhonov, Pierre Moulinier. Photo Caroline Chalier/CME.

EHESS. Chères et chers collègues,Nous avons appris avec tristesse la disparition de Claudie Weill, ingénieure de recherche à l’EHESS pendant plusieurs décennies.  Historienne spécialiste des mondes germanique et russe, Claudie Weill a consacré de nombreux travaux et traductions à Rosa Luxemburg (dont Rosa Luxemburg, ombre et lumière, 2009), à Karl Liebknecht et à Otto Bauer (dont La question des nationalités qui a été republié grâce à ses soins en 2017). Toujours prête à entamer une discussion sur l’actualité en nous rappelant Rosa ou les débats des Austro-marxistes et des Marxistes d’avant 1914 sur la « question nationale » (textes édités avec Georges Haupt et Michaël Löwy), elle a aussi travaillé sur les migrations estudiantines, notamment sa thèse publiée sous le titre les Étudiants russes en Allemagne, 1900-1914.  Elle a travaillé avec notre collègue et ami Georges Haupt jusqu’à sa mort en 1978 et a consacré un article à sa mémoire et à son héritage dans les Cahiers Jaurès en 2012. Elle a contribué régulièrement aux revues Le Mouvement social et L’Homme et la société et a collaboré avec de nombreux collègues toute sa vie.  « L’international et l’autre, » « Les cosmopolites » (sur socialisme et judéité en Russie) sont des titres de deux de ses livres qui, par eux-mêmes, montrent son engagement de toujours sur les questions importantes de notre temps.La levée du corps aura lieu à l’Hôpital Tenon, le vendredi 5 octobre de 9h à 10h (4 rue de la Chine, Paris XXe, chambre mortuaire n°4)..
L’inhumation aura lieu à 11h au Cimetière Parisien de Pantin (164 avenue Jean Jaurès, Pantin).

Très cordialement,
Wladimir Berelowitch, Patrick Fridenson, Nancy L. Green, Claire Mouradian

LES AMIS DU MAITRON

Notre amie l’historienne Claudie Weill (EHESS), personnalité intense, grande spécialiste des mouvements ouvriers et sociaux dans les mondes germanique et russe vient de nous quitter. Co-auteure du dictionnaire Maitron Allemagne dirigé par Jacques Droz, elle participa  longtemps la plupart de nos initiatives, journées et séminaires.

Elle avait traduit, annoté, présenté et publié des textes de Rosa Luxembourg, de Karl Liebknecht et d’Otto Bauer. Son édition de La question des nationalités aux éditions EDI (Jean Risacher) fit date et fut reprise en 2017. Elle travaillait dans le sillage de Georges Haupt co-directeur de la collection internationale du Maitron, et porta, après son décès en 1978, la mémoire de son œuvre.

Sa thèse portait sur les  Étudiants russes en Allemagne, 1900-1914 e tfut suivie du livre Les Cosmopolites. Socialisme et judaïté en Russie (1897-1917).

Elle était une importante représentante du courant historiographique valorisant l’apport du socialisme allemand luxembourgiste comme de l’autro-marxisme et soulignant leur  interprétation de la question nationale. Son œuvre garde toute son acualité.

Notes de lecture de Claudie Weill dans les Cahiers du Germe.

Jean François Sirinelli, Les baby-boomers. Une génération 1945-1969
Anne-Marie Sohn, Age tendre et têtes de bois. Histoire des jeunes des années 1960

Geneviève Dreyfus-Armand, Robert Frank, Marie-France Levy, Michelle Zancarini-Fournel, Les années 68. Le temps de la contestation

Kosher-Spohn, Christiane , Mouvement étudiant et critique du fascisme en Allemagne dans les années 60

Anatolii Evgenevitch Ivanov, Studentchestvo Rossi kontsa XIX-natchala XX veka. Sotsial’no-istoritcheskaya Sud’ba

Anja Burchardt, Blaustrumpf – Modestudentin – Anarchistin ? Deutsche und russische Medizinstudentinnen in Berlin 1896-1918

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Création du CME. AG du 29 septembre 2004, Paris. De gauche à droite, Nicolas Guelman, Faycal Izeredine, Patrick Lafollie, Lucie Bargel, Robi Morder, Alain Monchablon et Claudie Weill. Photo Caroline Chalier/CME.

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Conseil d’administration du Germe, repas de nouvelle année. 4 janvier 2006. De gauche à droite: David Colon, Claudie Weill, Pierre Moulinier, Alain Monchablon, Jean-Philippe Legois. Photo Robi Morder

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