Le texte qui suit a été publiée dans le numéro 2 de Université 45, revue que l’Entraide universitaire internationale (EUI) venait de créer. Cette livraison comportait les contributions communiquées lors d’une rencontre internationale tenue au chalet des étudiants à Combloux du 22 au 29 juillet 1945. Le rédacteur de cet article, Edmond Ferenczi*, est en même temps responsable du département recherche de l’Entraide Cette revue se veut « résolument orientée vers l’avenir, s’efforce de montrer à ses lecteurs les efforts faits dans les différents pays pour renouveler l’enseignement universitaire pour susciter de nouvelles formes de communautés universitaires pour créer des prototypes d’université nouvelle intégré dans la réalité sociale sur le plan national et international ». L’EUI après guerre, s’est voulue non seulement un centre d’entraide immédiat mais également « au service de la réforme universitaire » titre d’un article paru dans le numéro 1 du Bulletin de l’entraide en mars 1946. Le bulletin reparaissait après 6 ans d’interruption. L’entraide universitaire internationale avait dû interrompre la plupart de ses activités entre 1939 et 1945, mais avait crée, avec la Fédération universelle des associations chrétiennes d’étudiants (FFACE, protestante) et Pax Romana (catholique), un Fonds européen de secours aux étudiants (FESE) dont nous publions un document de présentation de 1945 (ce lien). C’est le FESE qui avait fait du chalet de Combloux celui des étudiants.
R.M.
Il peut paraître immodeste, de la part d’un secrétaire de l’Entr’aide universitaire internationale, d’inaugurer un débat qui entendra tant d’universitaires qui ont réellement participé à la guerre contre l’Allemagne et risqué leur santé et leur vie pour des idéaux que nous avons seulement décrits, et grâce aux sacrifices desquels cette réunion libre dans une France libre a été rendue possible. S’il peut être toutefois une justification de prendre la parole pour nous qui n’avons pas participé à l’action, dans le sens guerrier du terme, qui avons passé la guerre derrière une table de travail, c’est que nous avons eu le temps de penser, le temps de formuler un diagnostic, d’essayer de dégager les lois du développement universitaire, de déterminer la cause de la crise de l’Université. Continue reading ‘POUR LA RÉFORME DE L’ UNIVERSITÉ (Edmond Ferenczi, 1945)’