
Illustration: affiche de la coordination parisienne des comités contre la loi Debré, tirée à 5000 exemplaires. Col. Robi Morder/Cité des mémoires étudiantes. Elle est à restaurer.
Il y a 50 ans, au printemps 1973, une mobilisation sans précédent touchait les établissements du secondaire – lycées généraux, enseignement technique et professionnel – et du supérieur. A la revendication initiale (abrogation de la loi Debré sur les sursis) se sont agrégées les revendications spécifiques du technique (sur les conditions de travail, contre le « CET caserne », le « CET usine », contre le racisme), et des étudiants (réforme instaurant le DEUG). Nous y reviendrons lors du séminaire du 30 mars, et en attendant voici des extraits du chapitre 3 de : Didier Leschi et Robi Morder, Quand les lycéens prenaient la parole, Paris, Syllepse, collection Germe, 2018.
L’année scolaire 1972-1973 est celle de la mobilisation contre la loi Debré dont l’ampleur va surprendre et faire émerger de nouvelles générations militantes au profit de la gauche et surtout de l’extrême gauche. […]
Même avant la tempête, le front lycéen n’est pas calme
Un élève du lycée Jacques-Decour, Jean-Louis Wander, membre de l’AJS (Alliance des jeunes pour le socialisme) est exclu à la suite d’une altercation avec l’intendant du lycée. Deux mille lycéens parisiens manifestent Continue reading ‘Printemps 1973 contre la « loi Debré »: « cinq ans déjà, coucou nous revoilà »’