Il y a 50 ans, le congrès d’Orléans de l’UNEF.

C’est du 1er au 5 avril 1970 que se tient à Orléans le 58e congrès de l’UNEF. L‘INA met en ligne un documentaire d’une vingtaine de minutes avec ce commentaire : « La scission a eu lieu entre étudiants proches du Parti communiste et l’extrême gauche trotskyste et maoïste héritière de mai 68. » Elle n’a pas encore tout à fait eu lieu, elle interviendra dans les mois qui suivent et, surtout, au début de l’année 1971, lorsque se tiendront parallèlement les congrès de l’UNEF-« Unité syndicale » et de l’UNEF dite « renouveau ». En ce mois d’avril 1970, les étudiants du PSU (Parti socialiste unifié) obtiennent encore une majorité avec les étudiants maoïstes de « L’humanité rouge ».

C’est le bureau élu en 1969 à l’AG de Dauphine – qui a réformé les statuts de l’UNEF – qui prépare le congrès d’Orléans. Mais le rapport moral est rejeté par 597 voix pour, 1099 contre. Bien que minoritaire, le PSU conserve la direction du syndicat avec un « bureau de gestion de la crise », seul point d’équilibre acceptable par toutes les fractions du congrès. (cliquer sur l’image ci-dessous) pour voir la liste des bureaux de 1969 et de 1970)) Les mandats validés donnent 824 voix à la liste Chassine (PSU), 610 à la liste Sérac (AJS) et 304 voix à la liste Konopnicky. A l’unanimité sont élus les quatre membres de la commission de contrôle : Cascarano et Gentes (PSU), Sérac et Konopnicki. L’UNEF compte encore 18000 adhérents. Ce sont ces mêmes résultats qui seront pris en compte – et en discussion – et la même commission de contrôle qui siégera lors de la scission de l’UNEF après janvier 1971.