6 décembre 1986, mort de Malik Oussékine: du mouvement à « plus jamais ça »!

malik_panoDans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, le jeune étudiant Malik Oussékine meurt rue Monsieur le Prince frappé à mort par les pelotons voltigeurs motorisés de la police chargés de « nettoyer » le Quartier latin lors des manifestations contre le projet de réforme Devaquet (voir notre dossier). Deux policiers furent jugés aux assises pour « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». L’avocat général demandait cinq ans de prison dont trois fermes, ils furent condamnés le 27 janvier 1990 à une peine de cinq ans pour l’un et deux ans pour l’autre, toutes avec sursis. En interne, l’un a été mis retraite d’office et l’autre sanctionné par un déplacement d’office.

Dans les cortèges de protestation de 1986 fusa le slogan « Plus jamais ça ! ». 34 ans après, l’on constate que malgré des contextes différents les mêmes thématiques demeurent dans l’actualité avec la réapparition dans les manifestations des BRAV motorisées, et les questions de racisme et de violences à l’occasion de nombreuses interventions policières.

Chaque année, une commémoration a lieu le 6 décembre devant le 20 rue Monsieur-le-Prince, c’est le cas également cette année. Pour les 30 ans, en 2016, un panneau de la Cité des mémoires étudiantes avec le Germe avait été réalisé à cette occasion avec le concours de la Ville de Paris.

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