Empreintes étudiantes des années 1968 dans le monde. Paris, 2-3 et 4 mai 2018. Appel à contributions

le complot internationalColloque co-organisé par le GERME, la Cité des mémoires étudiantes et le Centre d’histoire de Sciences-Po – Paris
Avec le soutien, notamment, du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Paris 1/CNRS) et de l’Université Paris-Sorbonne

Appel à contributions (Date-limite pour les propositions : 30 octobre 2017)

version anglaise The imprints of 1968’s student movements in the world Paris, (2-4) May 2018 – Call for papers

La contestation politique, sociale et culturelle dont les semaines agitées de mai-juin 1968 furent le paroxysme dans plusieurs pays, se confirme désormais comme objet d’histoire, qui mobilise les chercheurs en sciences sociales aussi bien en France que dans le monde. L’ombre portée de 68 a souvent été interrogée. D’aucun.e.s ont pu y voir un nouvel empire, tout au moins une emprise… Plus concrètement, nous tenterons de scruter les empreintes étudiantes de ces années.Il importe de poursuivre les travaux universitaires qui, depuis une trentaine d’années, se sont efforcés de sortir de l’impressionnisme journalistique, pour analyser l’événement, le mouvement, contribuer à établir sa chronologie, sa diffusion sociale et géographique, tant nationale, internationale que transnationale.

Depuis le séminaire, puis colloque, de l’IHTP, en 1998, qui a consacré les « années 1968 » comme vaste période de contestation protéiforme qui traverse les pays industrialisés occidentaux comme ceux du bloc soviétique ou des pays dits du « tiers monde », les recherches n’ont pas manqué pour déconstruire le duo devenu inséparable entre 68 et les mouvements étudiants, à coup d’images convenues régulièrement rediffusées. Aux colloques et séminaires du Germe et de la Cité des mémoires étudiantes (notamment « Nouveaux regards sur le mai étudiant »(Paris 1998), « À la redécouverte des mouvements étudiants des années 68 » (Reims 2008), « Étudiants africains en mouvements. Contribution à une histoire des années 1968 » (Paris 1, 2014)), on ajoutera l’exposition multimedia « Les années 68 un monde en mouvement » (Nanterre, 2008) – sans compter la grande gamme des publications dans les autres langues de ce monde.

Plusieurs pistes de travail s’offrent à nous, au-delà de l’écume des jours et des événements pour rendre intelligibles les différents possibles de ce moment critique :

  • restituer la variété du répertoire d’actions des étudiants, et leurs temporalités, que les scènes soient locales, nationales, voire internationales (circulations et transferts militants).
  • approfondir le rapport de ces mouvements étudiants avec les institutions, à commencer par l’Alma Mater Studiorum, l’université.
  • explorer plus avant le réel de l’utopie proclamée et vécue, notamment dans les modalités d’ouverture du ghetto étudiant (et de construction de nouveaux rapports avec d’autres acteurs sociaux) et dans les rapports de genre.

Pour chacun de ces axes, on s’interrogera sur l’héritage et les traces de ces années étudiantes 1968. Vingt-cinq ans après la sortie d’un guide des sources y incitant, cette histoire reste encore en grande partie « à faire » et les empreintes étudiantes de ces années-là, plus ou moins présentes encore aujourd’hui, sont à resituer dans leur contexte.

[Proposition en français ou en anglais : 1500 signes maximum

Inscrivez-vous dans un des 3 axes, voire dans l’axe transversal sur l’héritage et les traces, en indiquant les sources mobilisées]
Date-limite pour les propositions : 30 octobre 2017
A envoyer à : colloque68@citedesmemoiresetudiantes.org
Comité scientifique : Robi Morder, Alain Monchablon (GERME), Jean-Philippe Legois, Ioanna Kasapi (Cité), David Colon, Gerd Rainer Horn (Centre d’histoire de Sciences Po Paris), Anne Joly (BDIC), Franck Georgi (Centre d’histoire du XXe siècle, Paris 1/ CNRS), Jean-Noël Luc (Paris-Sorbonne), Caroline Rolland-Diamond (Paris 10), Kostis Kornetis (Madrid), Giulia Stripolli (Nouvelle université de Lisbonne), Angelica Muller (Rio de Janeiro), Eithan Orkibi (Tel Aviv), Jean Lamarre, Jean-Philippe Warren (Québec), Matthieu Gillabert (Fribourg), Alba Lazzaretto, Giovanni Focardi (Padoue), Alessandro Breccia (Pise) Andrea Giorgi (Trente), Chris Reynolds (Université de Nottingham)

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