Soutenances de thèses : Axelle Hypolite Martin (Montpellier), Tristan Haute (Lille)

diplomeCe mois de novembre 2019 a vu nos ami-es Axelle Hypolite Martin (20 novembre à Montpellier) et Tristan Haute (29 novembre à Lille) soutenir leurs thèses. Axelle Hypolite Martin présentera d’ailleurs son travail autour d’un aspect: la communication par la philatélie autour du timbre pour la construction du sanatorium des étudiants dans notre séminaire le jeudi 12 mars prochain. La thèse de Tristan Haute qui concerne l’étude des votes des salariés intéresse évidemment la dimension des comportements électoraux des étudiant-es, étudiées par ses soins et parues dans nos publications. Nous félicitons nos nouveaux docteur-es et reviendrons sur ces travaux par des notes de lectures, en attendant voici les résumés. Axelle Hypolite Martin, Histoire et mutations communicationnelles des œuvres : du CSO aux Crous, thèse en sciences de l’information et de la communication, soutenue le 20 novembre 2019 à l’Université Paul Valéry, Montpellier 3. Tristan Haute, Les salarié.e.s aux urnes : contribution à l’étude des ressorts individuels et collectifs des votes des salariés aux scrutins professionnels dans le secteur privé en France, thèse soutenue le vendredi 29 novembre 2019 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Lille

jean zayAxelle Hypolite Martin, Histoire et mutations communicationnelles des œuvres : du CSO aux Crous, thèse en sciences de l’information et de la communication, soutenue le 20 novembre 2019 à l’Université Paul Valéry, Montpellier 3.

Mots clés : oeuvres universitaires, CROUS, CSO (Comité Supérieur des OEuvres), communication-marketing, contenu de marque, communication visuelle, propagande, image de marque, visibilité, vie étudiante, histoire étudiante.

Résumé
Cette thèse, qui associe des approches historique et communicationnelle, se propose d’observer l’évolution de la communication dans le milieu estudiantin, non pas sous l’angle de l’histoire de l’enseignement ou de l’institution universitaires mais pour éclairer la genèse et l’évolution des oeuvres universitaires.
Notre étude, à travers des documents d’archives et un état de la littérature, débute par la mise en récit de l’histoire tant organisationnelle que communicationnelle de ces organismes dont les origines remontent au lendemain de la Première Guerre mondiale bien au-delà de la loi du 16 avril 1955 qui en fait des organismes reconnus de l’État, plus connus sous l’appellation CROUS (Centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires).
Nous observons ensuite, en nous appuyant sur des documents historiques et sur une enquête par questionnaire auprès de plus de trois mille étudiants, ce que devient la communication organisationnelle, du CSO (Conseil supérieur des oeuvres) aux CROUS actuels, à l’ère d’internet. Les applications numériques provoquent un certain nombre de mutations dans la « mise en public » des informations qui ont notamment amené les CROUS à se familiariser avec la « communication-marketing » pour assurer leur visibilité dans un environnement concurrentiel.
Parallèlement à cela, les pratiques communicationnelles de leur cible principale – les étudiants – ont changé. Ces derniers ont investi les réseaux sociaux dont les modalités de mise en relation invitent les CROUS à revoir encore leur façon de communiquer.

Composition du jury

Mme FOURQUET-COURBET, Aix-Marseille Université, Rapporteure

SIDIR Mohamed, Universitéde Picardie Rapporteur

Mme GARCIN-MARROU Isabelle, Sciences-Po Lyon, Membre du jury

MORDER Robi, Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants, Membre du jury

Mme DE LAVERGNE Catherine, Université Paul-Valéry, Montpellier 3, Invitée

M. RÉGIMBEAU Gérard, Université Paul Valéry , Montpellier 3, Directeur de thèse

vincennes 1969Tristan Haute, Les salarié.e.s aux urnes : contribution à l’étude des ressorts individuels et collectifs des votes des salariés aux scrutins professionnels dans le secteur privé en France, thèse soutenue le vendredi 29 novembre 2019 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Lille

Mots-clés : vote,élections professionnelles,relations professionnelles,participation politique,syndicats,

Résumé :

Alors que le vote connaît un poids symbolique croissant dans le système français de relations professionnelles, notamment depuis la réforme de la représentativité syndicale de 2008, la science politique et la sociologie des relations professionnelles ne se sont que très marginalement intéressées à la pratique électorale dans le champ professionnel. Au croisement de ces deux disciplines, ce travail de thèse a pour ambition, en s’appuyant sur les modèles explicatifs du vote proposés par la sociologie électorale, de restituer les logiques individuelles, contextuelles et environnementales de la mobilisation et du choix électoral des salariés lors des scrutins professionnels. Pour ce faire, notre travail, qui se concentre sur les salariés du secteur privé, mobilise et croise des matériaux quantitatifs et, dans une moindre mesure, qualitatifs, collectés à plusieurs niveaux : la base de données électorales MARS

(Mesure d’audience pour le calcul de la représentativité syndicale), les données des enquêtes REPONSE (Relations professionnelles et négociations d’entreprise) et SRCV (Statistiques sur les ressources et conditions de vie) ainsi qu’une enquête par questionnaire réalisée auprès d’agents de Pôle Emploi. A la lumière de ces matériaux, il apparaît que les comportements électoraux des salariés aux scrutins professionnels, loin d’être inexplicables, dépendent de logiques sociales. Toutefois, si les modèles proposés par la sociologie électorale s’avèrent relativement pertinents, il apparaît nécessaire de les adapter aux spécificités du champ professionnel. Ainsi, à l’image de ce qu’observe Daniel Gaxie dans le champ politique, un « cens caché » de la « démocratie sociale » apparaît. Mais les barrières invisibles mises en évidence sont bien plus liées aux conditions et aux contextes de travail des salariés qu’au capital scolaire dont ils disposent : ce sont les salariés les plus précaires, les moins intégrés professionnellement, les plus jeunes ou encore les salariés des petites entreprises qui sont à la fois moins confrontés au vote et qui, lorsqu’ils peuvent effectivement voter, s’abstiennent significativement plus. De la même manière, si la mobilisation et le choix électoral des salariés dépendent des contextes dans lesquels leurs votes sont produits, ce sont les interactions nouées dans le travail, entre les salariés et leurs représentants ou entre les salariés eux-mêmes, qui sont déterminantes. Mettre ainsi au jour les ressorts des votes des salariés aux scrutins professionnels permet de contribuer non seulement à l’étude des relations professionnelles, mais aussi aux discussions autour des modèles explicatifs du vote en sociologie électorale, d’autant plus que les participations électorales aux scrutins politiques et aux scrutins professionnels s’articulent fortement.

Composition du jury

Jean-Gabriel CONTAMIN Université de Lille Directeur de thèse

Karel YON CNRS Co-directeur de thèse

Arnaud MIAS Université Paris-Dauphine Rapporteur

Mme Sophie BEROUD Université Lumières Lyon-2 Rapporteur

Nicolas BUÉ Université d’Artois Examinateur

Bruno CAUTRÈS CNRS Examinateur

Patrick LEHINGUE Université de Picardie Jules Verne Examinateur

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