Camilo Argibay, De l’amphithéâtre à l’hémicycle ? Socialisation au métier politique et réseaux militants des dirigeants étudiants de la MNEF (1962-1986), thèse de doctorat de science politique, Renaud Payre (dir.), Université Lyon 2, soutenue le 2 décembre 2011, 410 p. À l’heure où le Sénat s’interroge à nouveau sur la gestion des mutuelles étudiantes[1], la thèse de Camilo Argibay[2] vient à point nommé proposer une analyse de l’un des pans les plus mal connus de l’étude des mouvements étudiants, à savoir la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF).
Jusqu’à présent, à quelques exceptions près[3], la littérature scientifique avait peu abordé cette question, laissant la part belle à l’aune d’un scandale politico-financier, aux nombreux commentaires journalistiques – aux accents sensationnalistes – ou aux ouvrages d’acteurs – en guise de justification d’engagements passés.
À l’inverse de ces commentaires « à chaud », cette thèse de science politique qui s’ancre en socio-histoire prend pour bornes chronologiques la période durant laquelle la MNEF et plus largement les mouvements étudiants se politisent, à savoir 1962 – sortie de la guerre d’Algérie, volonté du PCF et du PSU d’investir la scène étudiante – et 1986 – mobilisation contre le projet de loi Devaquet, passage des dirigeants « lambertistes » de l’UNEF-ID au PS.
Partant du principe que « [les] récentes recherches ont permis de poser les grands jalons de l’histoire du mouvement étudiant. En revanche, la sociologie des organisations et des militants de ces mêmes mondes en est encore à ses balbutiements »[4], l’auteur s’intéresse aux engagements des membres des bureaux nationaux successifs de la MNEF, et en particulier à leur rapport à la politique.
En mobilisant le paradigme interactionniste inauguré par Howard Becker, il inscrit son interrogation au carrefour de la sociologie de l’engagement, de la socialisation, et de l’étude des processus de politisation, souhaitant comparer la réalité sociologique de l’institution étudiée aux propriétés sociales des agents qui y sont insérés. Si la « sociologie interactionniste de l’engagement étudiant »[5] qu’il propose est particulièrement prometteuse – volonté de s’intéresser moins aux organisations qu’aux militants, à l’engagement comme processus, prêtant une attention accrue aux carrières aussi bien étudiantes que professionnelles, et complétant ainsi le rapport micro/macro par une focale d’analyse micro/méso –, à juste titre, l’auteur pointe également un paradoxe : comment réaliser une ethnographie interactionniste du militantisme sur une organisation qui n’existe plus, l’observation participante – méthode privilégiée du paradigme interactionniste – ou l’enquête par questionnaires étant impossibles, tandis que la réalisation d’entretiens est délicate puisque « l’engagement à la MNEF est un élément que les anciens militants tendent à dissimuler. »[6]
Cet obstacle, de taille, est surmonté en mobilisant un matériau archivistique très riche : grâce à la méthode dite de la « boule de neige », l’auteur a multiplié l’étude de fonds de nature variée, qu’il s’agisse des archives de la MNEF[7], d’organisations étudiantes[8] ou politiques[9], de fonds d’anciens militants[10], auxquels il a ajouté un corpus de presse[11]. Huit entretiens avec d’anciens responsables de la MNEF[12], des récits d’anciens responsables étudiants[13], des documents publiés à l’occasion de l’« Affaire »[14] et enfin des annuaires biographiques et administratifs[15] viennent également compléter le matériau mobilisé, permettant de proposer « une véritable ethnographie historique de l’engagement étudiant »[16] afin de répondre à la problématique suivante : « Comment l’engagement étudiant à la tête de la MNEF permet l’accumulation de savoirs, d’expériences et de relations rendant possible la conversion de ce capital en capital politique ? »[17] Trois parties, qui contiennent chacune deux chapitres, permettent d’y répondre.
La première partie s’intéresse à l’engagement dans ce que l’auteur, par analogie à la théorie des mondes[18], propose d’appeler « les mondes de la représentation étudiante ». Cette première partie socio-historique, qui invite à porter un regard « prospectif »[19] en pensant l’engagement sans connaître la fin du processus d’institutionnalisation, permet de situer la MNEF dans son environnement politique, syndical et mutualiste. Si elle peut paraître très macrosociologique par rapport au reste de la thèse, comme l’indique l’auteur, celle-ci permet également au politiste qui étudie les mouvements étudiants de combler une historiographie parfois lacunaire :
« C’est l’histoire des faits d’armes du militantisme qui a, jusqu’à présent, été la plus étudiée […]. Cette tradition d’enquête est déjà plus ancienne dans l’étude des syndicats de salariés. Les publications sur le sujet sont nombreuses et traitent de l’histoire du syndicalisme dans son ensemble ou, plus récemment, de sa crise. On trouve également les travaux de Michel Dreyfus sur le monde de la mutualité. Mais pour ce qui concerne les étudiants, le travail en est encore à ses débuts. »[20]
Ainsi, le premier chapitre expose le processus de politisation des mondes de la représentation étudiante, dégageant trois périodes : l’entrée du politique (1962-1971) à l’issue de la guerre d’Algérie, l’éclatement et la politisation qui se font règle (1971-1980) – le PSU cédant la direction de la mutuelle au CERES –, et le « pari de l’unité » avec la naissance de l’UNEF-ID (1980-1986) – les mitterrandiens du Comité pour l’organisation d’un syndicat des étudiants de France (COSEF) accédant à la tête de la mutuelle, soutenus par les lambertistes de l’AJS. Le deuxième chapitre éclaire quant à lui un engagement professionnalisé et politisé au sein de la MNEF, sous trois aspects : l’évolution du processus d’entrée dans le bureau national – qui passe progressivement d’une carrière militante étudiante à un engagement politique comme « ticket d’entrée » –, une pratique professionnalisée du militantisme étudiant – activité rémunérée, dirigeants à temps plein, apprentissage de la profession « sur le tas », institutionnalisation de la fonction de dirigeant mutualiste étudiant –, et enfin la prise de rôle des responsables étudiants de la mutuelle.
La deuxième partie s’attarde sur les apprentissages militants au sein de la MNEF vus comme autant d’éléments de socialisation aux responsabilités politiques. Le processus de politisation est appréhendé au sens large – « politisation de militants étudiants dans des mondes qui se politisent eux-mêmes »[21] –, invitant à explorer la professionnalisation et l’entrée en politique, cette fois-ci envisagée comme métier. Dans cette acception, à l’instar des travaux de Lucie Bargel[22] et de Geneviève Génicot[23], l’engagement à la MNEF est pensé non seulement comme un engagement militant, mais également comme un moment de socialisation politique, période d’intériorisation progressive de normes et de pratiques, en dehors d’écoles, mais au sein d’institutions spécifiques de formation, et in fine dans un processus d’apprentissage des codes de l’action publique. Dès lors, le troisième chapitre s’intéresse à la diversité des parcours professionnels des anciens dirigeants de la MNEF au regard du champ politique. Une série d’idéaux-types est dégagée, les ex-dirigeants mutualistes assumant dans le monde professionnel des fonctions au coeur même de ce champ (fonctions électives, conseillers et cadres de l’action publique) ou en marge de celui-ci (poursuite d’un engagement professionnalisé au sein de partis politiques, syndicats de salariés, mutuelles, associations, reconversion au sein des élites économiques et intellectuelles). Cette approche permet notamment de mettre en évidence que « 31 personnes [soit] un quart des dirigeants de la MNEF sur la période 1962-1986 sont entrés – de manière plus ou moins durable et plus ou moins centrale – dans le champ politique à la suite de leur engagement étudiant. »[24] Pour sa part, le quatrième chapitre s’attarde sur l’expérience militante et professionnelle comme élément d’apprentissage de la politique. Celui-ci se réalise autant par le biais d’une formation militante étudiante institutionnalisée – le Centre d’études et de recherches syndicales (CERS), créé par la MNEF, l’UNEF et l’UGE en 1963, qui produit un savoir « scientifique » jusqu’à la veille de Mai 1968 –, que par la socialisation militante du responsable étudiant – organisation des élections, élaboration de tracts et d’affiches, prises de parole en public, apprentissage de « tactiques politiciennes » –, ou par la capacité à se conformer à la figure du dirigeant mutualiste étudiant – gestion budgétaire, relations avec des acteurs publics, gestion du personnel de la MNEF –, menant, en somme, au métier de décideur public.
Enfin, la troisième partie porte sur le phénomène de reconversion des responsables mutualistes, et notamment de leur capital militant en ressource politique. Si le passage des responsables de syndicats étudiants dans d’autres univers sociaux – politique[25] et syndical[26] – a déjà été examiné dans d’autres travaux de science politique, Camilo Argibay fait de cette interrogation le coeur de sa démonstration. Dans le prolongement d’une proposition d’enquête d’Antoine Savoye[27], il fait le pari de mobiliser l’analyse des réseaux sociaux – encore peu utilisée dans sa discipline – en dépassant un simple usage descriptif, « métaphorique »[28], pour au contraire prendre « au sérieux comme objet d’enquête »[29] l’analyse des correspondances multiples. Dans ce sens, en s’inspirant d’une enquête sur l’engagement altermondialiste[30], cette méthode doit lui permettre d’étudier la multipositionnalité des acteurs en tenant deux logiques à la fois : d’une part la dimension mésologique du polyengagement des responsables étudiants, centrée sur la structuration du champ multiorganisationnel, et d’autre part l’engagement des individus en son sein. En d’autres termes, il indique : « c’est par le réseau que nous avons enquêté sur ces configurations[31] […] pour penser conjointement les rapports entre mondes et polyengagement. »[32] Cette approche, particulièrement convaincante, est rendue possible par le recours à des réseaux relativement ouverts – et non à une structure complète et fermée, le terrain d’enquête ne s’y prêtant pas – et à une analyse de type interlocks[33] en agrégeant diverses institutions (bureaux nationaux, conseils d’administrations, secrétariats nationaux, bureaux de section, séminaires de formation et comités de rédaction). Ainsi, le cinquième chapitre met en évidence une proximité du réseau militant étudiant avec le champ politique historiquement changeante (dans les années 1960 « les premiers ponts entre dirigeants étudiants et parti politique » sont jetés, dans les années 1970 l’« engagement étudiant et [l’]engagement politique se confondent » avec une influence de la direction du PS, et dans les années 1980 on assiste à une « monopolisation des responsabilités par un petit groupe », mais relativement plus indépendant de la direction socialiste), rendant la conversion du capital militant d’un monde à l’autre plus ou moins aisée. Enfin, le sixième et dernier chapitre propose une prosopographie d’un « groupe politique et étudiant » jusqu’à présent mal connu, le COSEF (1975-1980). À travers l’analyse de la carrière d’une dizaine de leaders militants étudiants mutipositionnés – ils soutiennent François Mitterrand, plusieurs sont également poperénistes –, Camilo Argibay apporte un éclairage socio-historique inédit de la centralité de cette organisation. Les animateurs de ce « proto-syndicat étudiant »[34] socialiste, créé par décision de la direction du PS – volonté de François Mitterrand et mise en oeuvre technique de la secrétaire nationale à la jeunesse et aux étudiants Édith Cresson, tandis que le MJS est créé dans le même temps –, et qui pourrait d’ailleurs être qualifiée de micro-organisation sans troupes – « au début de l’année 1977, le COSEF compte 300 cartes d’adhérents distribuées, avec seulement 80 payées »[35] –, occupent pourtant des positions clés, leur permettant de prendre la direction de la MNEF avec l’élection à sa présidence de Jean-Michel Grosz en 1979. Comme le note l’auteur, cette conquête s’inscrit également dans un contexte de rassemblement de la gauche non communiste en milieu étudiant avec les militants de l’UNEF-US : « C’est cette proximité de couloirs qui rend possible l’arrangement de 1979 entre lambertistes et socialistes. Les premiers auront la future UNEF-ID avec l’aval des socialistes. Ces derniers auront la mutuelle avec l’aval des trotskystes. »[36] Enfin, le champ politique dans lequel ils sont également insérés leur permet de poursuivre leur engagement, à l’instar du parcours idéal-typique de Jean-Marie Le Guen qui, après avoir exercé la fonction de premier secrétaire du MJS dès sa fondation en 1977, de vice-président de la MNEF en 1979, et de directeur médical durant de nombreuses années en tant que salarié, ne la quitte qu’en 1997 à l’occasion de son élection comme député. En somme, l’auteur invite à une analyse processuelle de l’engagement, l’épisode COSEF représentant pour ces militants la rencontre de trois opportunités : individuelle – le parcours biographique –, collective – la configuration des mondes de la représentation étudiante et la place du groupe étudié dans ces derniers – et politique – l’offre politique dont dispose le PS après la victoire électorale de 1981.
In fine, si l’on peut regretter l’absence d’éclairages sur certains points – les finances de la mutuelle, ses rapports à la FNMF (Fédération nationale de la mutualité française) et à la MGEN (Mutuelle générale de l’Education nationale), ou encore la période de création du régime étudiant de Sécurité sociale et le vécu des « affaires MNEF », cette thèse permet de saisir la centralité de la mutuelle étudiante dans son environnement, et les enjeux pour son contrôle. En effet, comme l’indique l’auteur, « l’engagement à la mutuelle est un engagement étudiant qui a ses spécificités, mais qui doit être compris dans les mondes de la représentation étudiante »[37]. Or la MNEF, institution gestionnaire reconnue par l’État – à travers la délivrance annuelle de remises de gestion par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) – et qui à ce titre participe directement à l’action publique, représente un point d’appui important pour un syndicalisme étudiant qui tend à s’affaiblir. En tout état de cause, cette thèse qui lève un angle mort de la littérature scientifique et qui invite à un dialogue embryonnaire entre histoire, science politique et sociologie, est une contribution importante pour tout chercheur qui s’intéresse aux mouvements étudiants.
Romain Vila.
[1] Rapport d’information de M. Ronan Kerdraon et Mme Catherine Procaccia pour la commission des affaires sociales du Sénat, n°221, 12 décembre 2012, 98 p. Ce rapport est également précédé du dossier de l’UFC-Que Choisir, « Inscriptions à la fac. L’UFC-Que Choisir met au “banc” les mutuelles étudiantes », 12 septembre 2012, 31 p.
[2] Camilo Argibay, De l’amphithéâtre à l’hémicycle ? Socialisation au métier politique et réseaux militants des dirigeants étudiants de la MNEF (1962-1986), thèse de doctorat de science politique, Renaud Payre (dir.), Université Lyon 2, 2 décembre 2011, 410 p.
[3] Robi Morder, « Éléments pour une histoire politique de la Mutuelle nationale des étudiants de France », Les cahiers du GERME, spécial n°4, 2003-2004, p.41-55.
[4] Camilo Argibay, op.cit., p.15-16.
[7] En 2005, lors de la procédure de liquidation judiciaire de la mutuelle encore en cours, parmi les documents saisis au siège national de la MNEF à Gentilly, Camilo Argibay a obtenu de maître Pelligrini un pouvoir pour consulter les cartons d’archives du conseil d’administration et du bureau national. Ceux-ci étaient alors déposés auprès d’un archiviste privé – la société partenaire de gestion d’archives (SPGA) – qui les entreposait sur son site de Tremblay-en-France en région parisienne. En plus de ces archives saisies, Camilo Argibay a consulté celles de la MNEF conservées à la BDIC de Nanterre.
[8] Fonds de l’UNEF d’avant 1971 et de l’UNEF-US à la BDIC, de l’UNEF au Centre d’archives contemporaines à Fontainebleau, de l’Union des grandes écoles (UGE) au Centre d’histoire sociale du 20e siècle, des AGE de Lyon, Grenoble et Montpellier respectivement à la bibliothèque municipale de Lyon, aux archives municipales de Grenoble et à l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam, et enfin du MARC, du MAS et de PSA aux archives confédérales de la CFDT.
[9] Fonds du PSU aux Archives nationales, de Pierre Mauroy au Centre d’archives socialistes, consultation des documents du MJS aux archives de l’Office universitaire de recherche socialiste et dans lesquels l’auteur s’est principalement concentré sur ceux relatifs aux organisations étudiantes et, dans une moindre mesure, aux organisations de jeunesse.
[10]Fonds Roger Barralis, Benoît Willot et Nicole Maupéou-Abboud à la BDIC, Jacques Simonnet aux archives départementales de l’Isère et Alain Rocher aux archives municipales de Lyon.
[11]Parutions d’organisations étudiantes conservées à la BDIC et à la Cité des mémoires étudiantes, notamment celles de la MNEF, des différentes UNEF, du COSEF, des étudiants du CERES, des étudiants du PSU, des étudiants autogestionnaires et des étudiants communistes, auxquelles il faut ajouter des articles de la presse généraliste consacrés aux organisations étudiantes dans leur ensemble, à la MNEF en particulier, et enfin aux « affaires de la MNEF ».
[12] Trois ayant milité dans les années 1960, trois dans les années 1970, et seulement deux dans les années 1980, l’objectif de l’enquêteur étant de recueillir des récits d’engagement autour de trois grands thèmes : le processus d’engagement, les relations entre la MNEF et les autres organisations, les apprentissages liés à l’engagement. L’auteur semble avoir particulièrement pâti des remous de l’« Affaire MNEF » qui l’aurait empêché de constituer un échantillon adéquat, celui-ci indiquant : « Nous nous sommes alors confronté à une série importante de refus. Malgré des relances par voie postale, électronique et téléphonique, la majorité des demandes d’entretiens s’est soldée par une absence de réponse. Si c’est le lot de nombreuses enquêtes de sciences sociales, il apparaît que les affaires de la MNEF ont fortement participé à renforcer les refus. » Camilo Argibay, op.cit. p.44.
[13] Cinq témoignages recueillis par le Conservatoire des mémoires étudiantes.
[14] Éric Decouty, Les scandales de la MNEF, la véritable enquête, Paris, Michel Laffont, 2000 ; Jean-Christophe Cambadélis, Le chuchotement de la vérité, Paris, Plon, 2000 ; Olivier Spithakis, Tout sur la MNEF, Paris, Éditions 1, 2000 ; Commission d’enquête parlementaire sur le régime étudiant de Sécurité sociale, présidée par Alain Tourret, Assemblée nationale, 6 juillet 1999.
[15] Who’s who, Profession politique et Bottin administratif. La consultation de ces trois annuaires a permis à Camilo Argibay d’établir les parcours militants, politiques et administratifs de 31 des 123 dirigeants étudiants de la MNEF recensés entre 1962 et 1986.
[16] Camilo Argibay, op.cit., p.49.
[18] Howard Becker, Les mondes de l’art, Paris, Flammarion, 1988, 382 p.
[19]Camilo Argibay, op.cit., p.39. L’auteur s’inspire ici de Renaud Payre, « Les institutionnalisations improbables. Une sociologie historique prospective des sciences de gouvernement », in François Buton, Nicolas Mariot (dir.), Pratiques et méthodes de la socio-histoire, Paris, PUF, 2009, p.68-87.
[20] Camilo Argibay, op.cit., p.14.
[22] Lucie Bargel, Aux avant-postes. La socialisation au métier politique dans deux organisations de jeunesse de parti : Jeunes populaires (UMP) et Mouvement des jeunes socialistes (PS), thèse de science politique, Université Paris I, Frédérique Matonti (dir.), 2008, 738 p.
[23] Geneviève Génicot, « À l’école buissonnière du lobbying. L’élite étudiante de l’ESIB », in Hélène Michel (dir.), Lobbyistes et lobbying de l’Union européenne. Trajectoires, formations et pratiques des représentants d’intérêts, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2005, p.113-142.
[24] Camilo Argibay, op.cit., p.200.
[25]Karel Yon, Des révolutionnaires professionnels aux professionnels de la politique ? Étude du courant Convergence(s) Socialiste(s), mémoire de DEA de science politique, Université Paris 1, Jacques Lagroye (dir.), 2001, 223 p.
[26] Romain Vila, Les relations entre l'(es) UNEF et la CGT : méfiance, polarisation, convergence (Mai 1968-Avril 2006), mémoire de master 2 de science politique, Université Lyon II, Sophie Béroud (dir.), 2008, 227 p.
[27] Antoine Savoye, « Les paroles et les actes », in Christian Topalov (dir.), Laboratoires du nouveau siècle, la nébuleuse réformatrice et ses réseaux en France, 1880-1914, Paris, éditions de l’EHESS, 1999, p.83.
[28] Camilo Argibay, op.cit., p.35.
[30] Olivier Filleule, Philippe Blanchard, Éric Agrikoliansky, Marko Bandler, Florence Passy, Isabelle Sommier, « L’altermondialisation en réseaux. Trajectoires militantes, multipositionnalité et formes de l’engagement : les participants du contre-sommet du G8 d’Évian », Politix, vol.17, n°68, 2004, p.13-48.
[31] Sur le concept de configuration, voir Norbert Élias, Qu’est-ce-que la sociologie ?, Paris, éditions de l’Aube, 1991 [1970], 222 p.
[32] Camilo Argibay, op.cit., p.37.
[33] Démarche centrée sur la coappartenance d’individus à une même institution.
[34] Camilo Argibay, op.cit., p.312.
Romain Vila.
Les Cahiers du Germe n° 30, 2012/2013