Les « carnets d’une étudiante dans Paris occupé » à la Sorbonne

Quand :
18 avril 2023 @ 17 h 00 min – 19 h 00 min
2023-04-18T17:00:00+02:00
2023-04-18T19:00:00+02:00
Où :
Sorbonne

carnets etudiante 18 avril sorbonnePrésentation avec la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne des Carnets d’une étudiante dans Paris occupé.

Inscription obligatoire. communication@bis-sorbonne.fr

Table ronde autour de l’édition des carnets de Jacqueline Loriot durant l’Occupation.

La vie quotidienne, le travail, les indignations et pensées d’une jeune étudiante dans le Paris des années noires. Des convictions humanistes qui ont marqué une vie entière d’engagement et d’action.

Jacqueline Loriod a 18 ans en cet été 1940, celui de la défaite et de l’Occupation. Elle étudie d’abord à la Sorbonne, une année, puis deux ans en école d’infirmières. La future psychanalyste est alors une jeune fille pleine d’espoir, d’indignation, d’enthousiasme : elle note sur ses carnets ce qu’elle fait, ses souffrances, ses pensées, les fondements de ses engagements, sa foi et aussi ses doutes sur l’Église. Elle commente ses lectures, l’actualité, les émissions de Radio Londres, ses cours. On rencontre dans ces pages Georges Duhamel, qu’elle vénère, on y croise aussi Maurice Bardèche dont l’antisémitisme l’indigne.

Elle est de ces étudiants qui défient la police française autant que l’occupant sur la Place de l’Étoile, le 11 novembre 1940.

Son témoignage est le seul récit contemporain de ce premier acte de résistance dont l’écriture est similaire à celle du tract manuscrit conservé dans les archives, l’unique trace matérielle qui reste de l’appel à manifester et qui donnait une consigne : « Recopie ces lignes et diffuse-les. »

Tenus de 1940 à 1943, les carnets mêlent l’histoire familiale à celle de la vie quotidienne dans le Paris occupé. Élève infirmière à Saint Joseph, elle effectue des stages en hôpital et dans les services sociaux du 15e arrondissement de Paris, alors populaire. Ses notes de stage sont d’un très grand intérêt sur ce qu’elle peut observer de la population parisienne pauvre.

Ce livre est un témoignage précieux, préfacé par les chercheurs Alain Monchablon et Robi Morder, du Germe, avec une postface de Catherine Oguse-Boileau, fille de Jacqueline Loriod.

L’auteure Jacqueline Loriod (1922-2017) a été infirmière puis thérapeute.

Sur le site du Germe, des extraits. « A Saint-Joseph« , « Le 11 novembre de Jacqueline Loriod« , « Présentation et entrée à la Sorbonne »

Et une fiche de présentation développée.

 

Print Friendly, PDF & Email
(Comments are closed)