La naissance des associations générales d’étudiants et la constitution de l’UNEF

Plus de trente ans séparent la naissance des AGE et leur regroupement au sein de l’UNEF. C’est ce décalage et sa signification qu’on voudrait analyser ici.

La constitution d’un mouvement étudiant dans les principales villes de France  dans les premières années de la IIIe République correspond à une nouveauté sociale, comme à un souci politique largement partagé. La nouveauté sociale est celle de l’étudiant, en particulier dans les Facultés de sciences et de lettres où la création de bourses de licence et d’agrégation engendre « un public professionnel des facultés », selon la formule d’Ernest Lavisse, à l’image sinon à l’égal des facultés de droit et de médecine. L’ensemble de la population étudiante connaît une croissance rapide, doublant en quarante ans pour atteindre les 42 000 inscrits à la veille de 1914. Souci politique:  Albert de Mun avait songé à regrouper les diverses conférences catholiques d’étudiants, dont à Paris la conférence du Luxembourg datant de 1854, pour former un parti catholique, avant d’être invité par Léon XIII à y renoncer pour fonder l’Association Catholique de la Jeunesse Française[1].  Chez les socialistes, malgré la méfiance de principe envers ces enfants de la bourgeoisie, un essai d’association étudiante « fut tenté par notre ami E.Massard, alors délégué des Ecoles aux funérailles de Michelet (en 1874). Malgré le concours empressé des premiers adhérents, cette oeuvre n’eut qu’une courte durée. »[2]. A la même période, d’autres tentatives eurent lieu à Paris, sans plus de succès[3] Il est vrai que ce n’est qu’en 1883, à la suite d’une consultation des Facultés et des Conseils Académiques, que le Ministère de l’Instruction Publique avait décidé de ne pas renouveler l’article du décret de 1820 interdisant a priori tout groupement étudiant, et de le remplacer par un nouveau et plus souple régime disciplinaire des établissements d’enseignement supérieur.[4]

De la constitution de l’AGE de Nancy à la multiplication des AGE

Mais dès avant cette date s’était développée une initiative pionnière de quelques étudiants de Nancy. « Une fraction d’étudiants appartenant à tous les ordres d’études et comprenant beaucoup d’immigrés d’Alsace et de Lorraine, prit dès 1876 l’habitude de se réunir dans une salle de la brasserie Viennoise » pour organiser des causeries et jouer de la musique, avant de jeter en 1877 les bases d’un cercle des étudiants qui reçut l’agrément préfectoral en mai 1878.« Dès le début le cercle était bien décidé à être plus qu’une simple  collection de jeunes gens réunis pour leur plaisir. Il voulut apporter dans la vie publique sa part d’énergie et d’activité, et entendit jouer le rôle qui convient dans une ville universitaire, à ce qu’on appelle à l’étranger le « Corps des Etudiants ». Il pensait que son droit était d’intervenir, à sa façon et selon ses moyens, dans la bienfaisance nancéienne, et son devoir de s’intéresser à toutes les questions vitales qui ne peuvent rester indifférentes à aucun citoyen français ».[5] Rapidement les Nancéiens reçurent l’appui du Ministre de l’Instruction publique, Paul Bert, qui souhaita la généralisation de l’entreprise:« Et ce que je souhaite surtout, car votre oeuvre est aujourd’hui prospère, c’est de vous voir imiter par les étudiants de nos centres universitaires. Faites donc de la propagande; écrivez à vos camarades; suscitez-les en montrant votre exemple. Rien n’y peut plus contribuer que l’envoi, en nombre, de votre historique et de vos statuts. » [6] Selon la même source, c’est  précisément l’initiative  d’un nancéien, étudiant  en médecine, faisant son volontariat militaire à Lille, qui aboutit en 1881 à la naissance de « l’Union des Etudiants des Facultés de l’Etat », alors qu’existait déjà le Cercle des étudiants catholiques.  A la même période, en 1879 puis 1883, un   ancien de la Société générale des étudiants de Nancy, l’avocat Leclaire était lui-même allé à Paris essayer de monter une  association, sans succès immédiat; sans se décourager, il renouvela l’opération en 1885 et présenta en Sorbonne, sous la présidence du grand chimiste Chevreul[7] et en présence du vice-recteur, devant un public d’étudiants et de professeurs, un exposé sur les sociétés d’étudiants[8]. Mais à cette date s’était déjà constituée, en mai 1884, l’Association Générale des Etudiants de Paris, qui allait s’efforcer de suivre le modèle proposé à Nancy. Le même schéma vaut pour Caen, où l’association étudiante, née en 1884 également a pour président d’honneur le recteur républicain Zévort. A Montpellier, en 1887, ce sont les fêtes du sixième centenaire de l’Université qui sont mises à profit par un Inspecteur Général dépêché par le Ministère pour jeter les bases de l’Association Générale. C’est également l’impulsion ministérielle, relayée par le recteur qui à Toulouse en 1887 impose la reconnaissance de la nouvelle Association étudiante à des universitaires réticents.

Au total, en 1891, toutes les villes de faculté disposent d’associations générales d’étudiants, appellation qui se répand et se généralise. On a là la rencontre d’un véritable prosélytisme militant, et l’appui des autorités universitaires nationales.

C’est que pour les réformateurs de l’Université, l’organisation des étudiants répondait à une nécessité politique autant que proprement universitaire, d’autant que la période voit la floraison, avec la bienveillance des autorités, de diverses associations au sein du monde universitaire[9]. Nécessité politique que celle d’encourager un mouvement social tout en le canalisant et le pacifiant, à une époque qui est également celle de la légalisation des syndicats ouvriers: « Au moment où la loi commence à favoriser l’esprit d’association, où toutes les professions ont leur syndicat, vous avez voulu que la profession d’étudiant ne demeurât pas longtemps dans la banalité où elle languissait. »[10] Comme le note John M. BURNEY, « tandis que les régimes précédents avaient cherché à maintenir les étudiants dans le carcan des influences familiales et locales, les républicains désiraient couper ces liens « conservateurs » qui leur paraissaient être une entrave à l’Etat nouveau »[11]. En outre l’influence allemande semble avoir joué un rôle considérable[12]. Les universitaires français envoyés en Allemagne ont été frappés, entre autres, par les associations étudiantes des universités germaniques: « nos auteurs sont séduits en général par la sociabilité juvénile intense, souvent alliée à des rapports assez étroits avec le corps enseignant. En bons intellectuels républicains démocrates, ils n’approuvent guère la vie associative des Korps  ou des Burschenschaften  qui entretiennent les usages aristocratiques puérils du duel et de la beuverie collective. Seignobos en constate avec satisfaction le déclin progressif. Tous les auteurs de rapports ne tarissent pas d’éloges en revanche sur les associations fraternelles ou à buts scientifiques. Durkheim, qui critique vigoureusement le folklore étudiant des fraternités militarisées, voit dans l’autre pan de la vie associative étudiante la preuve que l’Université , en Allemagne à la différence de la France, « quelque chose de vivant, « et que la France aurait grand besoin, elle aussi, de « réveiller en nous le goût de la vie collective « [13].

Or, on a déjà noté que les fondateurs du cercle des étudiants de Nancy étaient pour beaucoup des optants venus de Strasbourg, et faisaient référence à l’expérience de l’étranger[14].  A Paris même, les fondateurs de l’A, reprenant les propos de Lavisse, admirent le fait qu’en Allemagne « l’Université est le domicile légal de la jeunesse, la corporation des hommes de vingt ans »[15] et, déplorant qu’il n’en soit pas de même en France, se fixent comme but de rendre leur association « aussi florissante que les associations des vieilles universités flamandes et germaniques »[16]. En outre, cette existence d’associations permettait à la France d’être représentée dans cette forme particulière de diplomatie qu’étaient les rencontres universitaires internationales. Pour autant influence ne signifie pas modèle à imiter: les étudiants de Paris « ne s’enivreront pas en absorbant des flots de bière avec la solennité des rites consacrés; ils ne se couperont pas le nez ou la joue en manière de divertissement ».[17] Plus profondément, alors que les corporations germaniques sont organisées de manière close et hiérarchique car fondées sur l’autorité des étudiants avancés sur les nouveaux venus, les associations françaises sont ouvertes à tous les étudiants moyennant une cotisation relativement faible et fonctionnent sur le mode de l’élection; « leur principal caractère est d’être avant tout démocratique »[18]. De même les statuts précisent que « l’association n’a pas de président », celui qui porte ce titre présidant seulement le comité[19].

Les AGE du tournant du siècle : une totale nouveauté

De ce point de vue, il faut noter la totale nouveauté que représentent ces associations d’étudiants. Aucune référence n’est faite au passé tumultueux, et parfois glorieux des mouvements étudiants de 1830 voire de 1848[20]. Les élèves de l’école Polytechnique peuvent bien annuellement rendre hommage à Vaneau, tué lors des Trois Glorieuses  de 1830 à la tête d’une colonne partie à l’assaut de la caserne de Babylone, l' »A » de Paris, dont les élèves de l’X ne seront au reste jamais membres, fait silence sur ce passé. Le mouvement étudiant se construit alors sur l’oubli délibéré de la « génération romantique »[21] qui l’a précédée. La notion même de génération, et donc d’un possible décalage avec les aînés universitaires est d’ailleurs remarquablement absente de tous les écrits des associations d’étudiants. En revanche, à Paris[22] comme à Nancy[23] les statuts mettent l’accent sur le refus des discussions politiques et religieuses au sein de l’association. Ce silence, qui pourrait s’interpréter comme une prudence, est sans doute au contraire une innovation audacieuse: brisant les divisions confessionnelles et politiques au sein des classes dirigeantes, il mène en fait à y acclimater l’idée républicaine par la pratique d’une sociabilité aux tournures démocratiques, et d’où le contenu religieux serait évacué, car « c’est dans ces petites sociétés qu’on fait l’apprentissage de la vie réelle »[24]. On peut ainsi généraliser l’observation faite à propos de l’Association Générale des Etudiants d’Alger: « Ainsi l’AGEA condamnait seulement la politique partisane qui divise les étudiants. Mais elle prônait une politique nationale censée les rapprocher dans un même consensus. En tant qu’Association Générale elle avait mision de défendre leurs interêts communs auprès de l’administration et du gouvernement. En tant qu’association d’étudiants français elle entendait les réunir sans distinction d’origine dans « les mêmes sentiments d’honneur et de patriotisme » (article 1 des statuts). Patriotisme qui justifiait un engagement  si naturel que son caractère politique se laissait oublier! »[25] De ce point de vue les AGE  sont une exception à l’observation d’Aline Coutrot sur les mouvements de jeunesse qui observait qu’aucun mouvement de jeunesse n’était issu de la laïcité[26]. D’autant que l’enseignement supérieur est très majoritairement assuré par les établissements publics, alors qu’au tournant du siècle, 40% des élèves du second degré sont dans l’enseignement privé , selon une enquête parlementaire[27]. Les responsables de l’AGE de Paris considèrent d’ailleurs que par ses statuts qui lui fixent comme but de « réunir les étudiants de Paris dans l’intérêt de leurs études, établir entre tous ses membres des liens de solidarité et de fraternité, afin de procurer à chacun aide et assistance »[28], leur association concourt bien à cet « enseignement  civique supérieur » souhaité par le philosophe Fouillée[29].

Le congrès de 1907

Sans doute, les associations ainsi constituées n’ont pas tenu tous les espoirs qui avaient été mis en elles. C’est en effet, seulement en mai 1907, à Lille,  que se tient le premier congrès national des Associations Générales d’Etudiants, qui donne naissance à l’UNEF, alors appelée l’Union Nationale des Associations d’Etudiants de France. Les photos d’époque nous montrent des groupes exclusivement masculins, portant la faluche, large béret de velours en vogue depuis une vingtaine d’années. C’est parallèlement que se constituent alors des Associations générales d’Etudiantes. Il est vrai que si les étudiants sont alors peu nombreux (moins de 35 000 en 1910), les étudiantes le sont encore plus: à peine 2000 alors.

A ce congrès où ne manquent ni les chants gaulois, ni le champagne, ni le soir venu les lits en portefeuille, la République et l’Université sont  représentées, outre le recteur de Lille, par Louis Liard, vice-recteur de l’académie de Paris, et par le directeur de l’enseignement supérieur au Ministère de l’Instruction Publique. Il est vrai que le congrès coïncide avec les fêtes d’inauguration de la Maison des Etudiants de Lille, vaste bâtiment offert à l’association lilloise par le rectorat. Peu après, l’ancien ministre de l’Instruction Publique  Raymond Poincaré qui aime à rappeler ses souvenirs d’étudiants, accepte de présider le comité de patronage de l’Union.

La France se trouve ainsi dotée de la première organisation nationale représentative d’étudiants, ce qui n’est le cas ni du Royaume Uni, ni de l’Allemagne d’alors, encore moins des Etats-Unis.

Pourtant la naissance de l’UNEF aura été laborieuse et son cheminement tortueux: les Associations Générales d’Etudiants qui la constituent alors  ont toutes trente ans d’âge en 1907, et souvent pignon sur rue, en particulier la plus importante d’entre elles, l' »A » de Paris ». Alors, pourquoi ce décalage, quand les premiers projets d’une fédération nationale des étudiants datent de 1887, et sont suivis de nombreuses autres tentatives ? C’est que les pères de la IIIe République qui  veillèrent sur les premiers pas des associations étudiantes les avaient conçues comme des lieux de sociabilité intellectuelle locale, non comme les éléments d’une organisation nationale, tôt ou tard vouée à la revendication. Aussi, pendant longtemps n’ont-ils pas encouragé l’Union nationale.

Le résultat, relativement paradoxal est qu’au début du siècle existent des associations locales dans toutes les villes universitaires, une assez fantomatique Union Internationale (c’est à dire européenne) des Etudiants, dite Corda Fratres, mais pas d’association nationale. La création de l’UNEF, va combler ce vide, mais d’une manière accidentelle, et qui révèle le rôle persistant du monde politique et universitaire dans la tentative de façonner le mouvement étudiant.

A Marseille en 1906 se tient en effet, à l’ombre de l’Exposition Coloniale, un congrès international d’étudiants. Le but est de réformer la Corda Fratres, jugée inefficace et encombrée d’éternels anciens étudiants. Mais rapidement le congrès dévie de son objectif initial et jette les bases d’une purement française Union Nationale des Associations d’Etudiants. Les délégués de Lille sont chargés de parachever le projet et de le faire adopter à un congrès national convoqué pour 1907. Or l’initiative de ce changement d’orientation  semble revenir à un non-étudiant, notaire de l’Université de Lille et bien introduit dans les milieux universitaires. A une époque où les milieux dirigeants s’inquiètent de la condition estudiantine au point de patronner une Ligue pour le Bien des Etudiants, il a été chargé par le ministre d’une mission en Allemagne pour étudier « les oeuvres créées  dans les universités allemandes pour l’amélioration de la condition matérielle et morale des étudiants ou anciens étudiants »,  afin d’en proposer une transposition en France. Il en est venu à l’idée que ces oeuvres ne sauraient exister sans le support des associations d’étudiants. « Comme inconvénient, écrit-il au ministre, je ne vois que ce reproche possible de fonder un syndicat d’élèves dont  l’intervention serait à craindre dans les rapports de ceux-ci avec leurs maîtres », crainte qui avait guidé les réticences d’un Lavisse plus de vingt ans auparavant  Mais il se convainc que les associations existantes sont suffisamment fortes et sérieuses pour éviter ce risque, emportant apparemment l’accord du ministre. Evoquant le congrès de Marseille, il note: « c’est une tâche assez rude que de maintenir l’ordre dans  une pareille assemblée où l’inexpérience de la discussion porte les assistants à vouloir parler tous en même temps, à s’interpeller trop facilement, à s’écarter du sujet et  à répéter les mêmes arguments comme les mêmes répliques. Mais on trouve une large compensation dans le spectacle de l’entrain généreux, de la fougue sincère, de l’horreur évidente de toute basse habileté qui anime sans exception des jeunes gens encore purs des compromissions de la vie ».

Ce sont pourtant de mesquines rivalités entre responsables étudiants qui limitent l’importance du congrès de 1907: le président de l’importante Association de Paris, César Campinchi (futur ministre radical) en conditionne  l’adhésion à l’assurance que le siège de l’Union serait à Paris, la moitié des mandats dévolue à l’association parisienne, et la présidence assurée par Campinchi lui-même. Le refus qu’il essuie provoque le retrait des parisiens et d’autres associations. Il faudra attendre 1909 pour que l’Association parisienne avec d’autres intègre l’UNEF, devenue alors vraiment représentative.

Les buts que se donne l’Union Nationale sont de développer l’esprit d’association et de camaraderie chez les étudiants, de présenter aux pouvoirs publics les revendications du milieu,  et de créer et propager les oeuvres pouvant améliorer la situation matérielle des étudiants. Comme les AGE, l’UNEF ne pouvait dès lors que rencontrer les choix politiques sur son chemin. Au delà de l’apolitisme affirmé par ses statuts elle se montre républicaine et patriote; contre elle en 1906 la Libre Parole  de Drumont tente de monter une Union rivale ouverte aux « étudiants vraiment français ». Mais son vice-président de 1911, un parisien, d’ailleurs cité dans l’enquête d’Agathon sur Les Jeunes Gens d’Aujourd’hui, fait au congrès « l’apologie de l’énergie; il salue la résurrection du sentiment patriotique et de la fierté nationale ».  Il est vrai que l’année suivante il sera remplacé à Paris par des républicains que l’Action Française traite de « vendus »; L’UN en 1913 ne remettra pas en cause la loi militaire des Trois Ans, se bornant à demander des aménagements pour les conscrits étudiants.

Tiraillé politiquement, le mouvement étudiant est également hésitant sur ses fonctions: est-il partie intégrante de l’Université qu’il doit respecter, apportant aux étudiants des avantages matériels et un élargissement culturel, ce qui est la vocation des AGE ? Ou se situe-t-il à l’extérieur, revendiquant, au besoin violemment, contre les règlements et examens universitaires, comme le font des associations « corporatives » qui viennent de se créer, et dont certaines sont intégrées à l’UN ?

D’emblée le mouvement étudiant naissant se trouve au coeur des querelles politiques et des interrogations sur sa fonction dans la société.

Alain Monchablon

Cahiers du Germe, spécial n° 3 « engaments étudiants », mars 1998.

[1] Charles Molette: « l’ACJF », in Gérard Cholvy: Mouvements de jeunesse chrétiens et juifs, sociabilité juvénile dans un cadre européen, 1985, p.85

[2] Le Cri du Peuple, 31 décembre 1883.

[3] Emmanuel Lefranc, Notes d’un étudiant, nos interêts, 1878, 16 p, in 8°. L’Annuaire de l’AGE pour 1904-1905 évoqueégalement (p 14) une tentative vaine, peut-être la même.

[4] Décret relatif au régime des établissements d’enseignement supérieur, 30 juillet 1883; cité dans John M.BURNEY: Toulouse Et Son Université, Facultés Er Étudiants Dans La France Provinciale Du Xixe Siècle, Toulouse 1988

[5] Société Générale des Etudiants de Nancy: Historique, Nancy,1892, p.2

[6] lettre du 30 octobre 1880, ib, p 7

[7] Nonagénaire, Chevreul aimait, aux réceptions du jour de l’an, dire au Président de la République: » Monsieur le président, j’ai l’honneur de vous présenter le doyen des étudiants de France; » (Louis ANDRIEUX: A travers la République, 1926, p.266)

[8] Revue Internationale de l’Enseignement, 1885, t.I, p.88

[9] Paul Gerbod: « Associations et syndicalismes universitaires », Le Mouvement Social, avril-juin 1966.

[10] Ernest Lavisse: discours à l’Association générale des étudiants de Paris, 13 juin 1886, Etudes et Etudiants, 1890, p.225

[11]John . BURNEY, op. cit. p 247

[12] Sur l’influence allemande en général: Claude Digeon, La crise allemande de la pensée française, 1959,  en particulier pp 364-383, « la nouvelle Université et l’Allemagne, 1870-1890 ». Et Bernard Trouillet: « Der Sieg des preussischeb Schulmeisters » und seine Folgen für Frankreich 1870-1914, Deutsches Institut für Internationale Pädagogische Forschung, Francfort, 1991.

[13]Christophe CHARLE: La République des Universitaires, 1870-1940, Seuil, 1994, p 32

[14] « Dans la pensée de plusieurs étudiants, fondateurs ou premiers adhérents de l’association (de Paris) , cette organisation universitaire devait rappeler le mouvement patriotique des étudiants allemands de 1813″Les Etudiants, éd. de l’Humanité nouvelle, 1900, 62 p.

[15] l’Université de Paris, n°1, 19 janvier 1886

[16] ib

[17] Ernest Lavisse: discours prononcé le 13 mars 1886.

[18] La Grande Encyclopédie, 1892, article Etudiant.

[19]Statuts de l’AGE de Paris, titre V, art 1: A.N. AJ 16

[20] voir Jean Claude Caron:Génération Romantique

[21] ib.

[22] Titre XIII des statuts de l’Association Générale des Etudiants des facultés et des élèves des écoles supérieures de Paris, 1884: « Toute discussion politique ou religieuse est formellement interdite dans le sein de l’association. »

[23] article 7 des statuts, en date du 18 avril 1884, de la Société Générale des Etudiants de Nancy: »La société s’interdit rigoureusement toute discussion, toutepublication, toute manifestation touchant aux questions politiques ou religieuses. »

[24] Michel Bréal, discours à l’assemblée générale de l’AGE de Paris, 16 mars 1886.

[25] Guy PERVILLE: Les Etudiants algériens de l’université française, 1880-1962, presses du CNRS 1984, p.63. Cela doit donc relativiser la « volonté d’apolitisme des associations étudiantes » évoquée par P. Gerbod: « Le monde étudiant français depuis un siècle: attitudes confessionnelles, idéologiques et politiques », Cahiers de Clio, Liège, 1982, n° 70, p27.

[26] Aline Coutrot: « le mouvement de jeunesse, un phénomène au singulier? », inMouvements de Jeunesse chrétiens et juifs , sociabilté juvénile dans un cadre européen, sous la direction de Gérard Cholvy, Cerf, 1985.

[27] Madeleine REBERIOUX: La République Radicale, Nouvelle Histoire de la France Contemporaine, éd. du Seuil, p.66

[28] statuts de l’Association Générle des etudiants de Paris, art 1, Annuaire de l’AGE de Paris,année 1905-1906.

[29] L’Université de Paris, n° 1, 19 janvier 1886.

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