René Maurice est décédé brutalement le 18 août 2005, à l’âge de 55 ans. Fils d’une famille nombreuse de Bretagne, il est à Paris au lycée Balzac en 1968 où il est actif, puis s’inscrit après le lycée à l’Université de Nanterre. D’abord engagé dans la JOC, il rejoint l’UEC. Membre de l’UNEF, il participe au courant “ renouveau ”. Après la scission de 1971, il devient secrétaire général puis Président de l’UNEF (dite renouveau) de 1973 à 1976. Il est ainsi parmi les leaders étudiants importants de la grève générale des universités du printemps 1976, à la suite de laquelle il rédige un livre : L’Unef, ou le pari étudiant, paru aux éditions sociales et préfacé par Jean-Luc Mano.
Il devient ensuite journaliste à L’Ecole et la Nation, et un temps membre de la commission école du PCF.
Même si sa notoriété était liée à son engagement étudiant, il n’en a pas moins développé ensuite une vie professionnelle d’historien passionné, autant d’histoire locale de villes de la banlieue – notamment Fontenay sous Bois où il s’était installé il y a près de 30 ans et dont il était un citoyen actif – que sur des questions plus générales. Il avait publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Guédelon, le château de la mémoire, L’Hermione, la frégate de la liberté, Au service du roy, vivre à bord d’une frégate de douze, Les années de plomb, La route des tonneaux et des canons. René Maurice était aussi co-auteur de plusieurs guides Gallimard, Il venait de publier en 2003, la Fugue à Bruxelles, proscrits, exilés, réfugiés et autres voyageurs (Éditions du Félin) et en 2004, Des Américains à Paris, de Benjamin Franklin à Ernest Hemingway (Éditions du Sextant). Il préparait un ouvrage sur les 60 ans de la protection sociale, qui doit paraître prochainement dans les publications d’Espace social européen, animé par Pascal Beau.
Robi Morder, le 26 août 2005.
Cahiers du Germe n° 26 – 2006