1946: le congrès et la charte de Grenoble

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Une séance du congrès de 1946

Publié in Robi Morder (coord), Naissance d’un syndicalisme étudiant, 1946 la charte de Grenoble, col. Germ, Syllepse, 2006

Si d’une manière générale les anniversaires et commémorations sont maniés avec précaution par l’historien, qui peut toujours y soupçonner des risques de mystification plus ou moins consciente, il est particulièrement délicat d’analyser les supposés tournants dans l’histoire du mouvement étudiant, car la faiblesse de la tradition mémorielle, aggravée parfois par le caractère imaginaire de celle-ci mène souvent à en majorer la portée.De ce point de vue, je dois me reprocher d’avoir, lors d’une étude déjà ancienne[1], renvoyé dans les ténèbres d’une «préhistoire» balbutiante du mouvement étudiant la période antérieure à 1946 ; c’était reprendre sans critique, voire amplifier, la grille de lecture proposée par un ouvrage qui fut dans les années 1950 et 1960 la bible des syndicalistes de l’UNEF, et qui distinguait trois âges successifs du mouvement étudiant : l’âge folklorique jusqu’à 1918, l’âge corporatiste jusqu’en 1945, enfin l’âge syndical[2]. On notera que ces ruptures proposées coïncident avec les grandes scansions de l’histoire nationale que constituent les lendemains de guerre. Dans un article sur les facteurs de continuité et de discontinuité dans l’évolution du mouvement étudiant, un sociologue américain avait noté que les discontinuités l’emportaient lorsque les lendemains de conflits mènent à la recherche d’un nouveau rôle pour les étudiants dans la société.[3] De fait, en France, le lendemain de la Première Guerre mondiale avait vu un certain renouvellement des fonctions de l’UNEF, et on avait parlé d’AGE «régénérées» par les étudiants anciens combattants.C’est donc bien l’effectivité de la rupture que constituent le congrès de Grenoble et la charte qui y est votée en 1946, qu’il s’agit ici d’interroger[4]. Par choix délibéré je me bornerai, à l’exclusion des témoignages ultérieurs, à utiliser les sources contemporaines, à commencer par le compte-rendu officiel du congrès[5]. Je commencerai par présenter le congrès et ses travaux, pour m’interroger ensuite sur son caractère de continuité ou au contraire de rupture avec la tradition antérieure de l’UNEF.

«A vrai dire nous ne savons toujours pas, et nous ne saurons sans doute jamais si chez ceux qui prirent en mains l’AGE après la Libération le concept syndical précéda ou non l’action» (brochure de l’AGE de Lyon, 1951)

Le congrès

Le 35e congrès de l’UNEF se réunit du 22 au 28 avril 1946 à Grenoble, tantôt à l’amphithéâtre de Médecine, au centre-ville, tantôt au sanatorium étudiant de Saint Hilaire du Touvet, situé à quelque distance de la ville. Il s’ouvre en présence du sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, qui remplace le Ministre de l’Education Nationale empêché, et du maire de Grenoble. A côté des séances de travail, les délégués participent à des «excursions» (c’est le terme employé) touristiques dans les environs.

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Discours d’accueil de Pierre Rostini le 21 avril 1946 au bar de l’AG

Il ne s’agit pas du premier congrès de l’après-Libération : un congrès extraordinaire s’était tenu à Paris en automne 1944, et le congrès ordinaire de 1945 avait eu lieu à Dax durant les congés de Pâques 1945. Mais c’est le premier congrès de l’après-guerre, une fois achevé le retour des prisonniers en Allemagne, dont les étudiants ; comme cela avait été fait en 1919, le choix s’était d’abord porté sur Strasbourg redevenue française, mais l’impossibilité matérielle, révélée trois semaines avant la date prévue, amena à se reporter sur Grenoble, dont l’AGE assurait avoir la capacité d’assurer l’accueil des délégués.

Ceux-ci sont au nombre de 134, représentant 23 Associations Générales d’Etudiants (AGE) de province, y compris celle des étudiants du Sanatorium (Dijon fermée depuis la guerre), et sept associations parisiennes, représentant les cinq facultés ainsi que les écoles d’Art et la Chirurgie Dentaire. Les délégués parisiens sont les plus nombreux, (27), suivis par Lyon (12) et Lille (11).

La répartition par discipline universitaire correspond à l’importance numérique des facultés alors : Les plus nombreux sont les étudiants en Droit (39), suivis par ceux de Médecine (24), puis de Sciences (22), et de Lettres ( 21), enfin de Pharmacie (14) ; il faut y ajouter ceux inscrits en Chirurgie Dentaire (8), ou dans les écoles d’Art (6) ; mais ces chiffres sont à manier avec précaution : Arthur Kriegel étudiant en médecine de Paris est là comme délégué de Paris-Arts[6], Charles Lebert étudiant en chirurgie dentaire de Rennes est présent comme délégué des Lettres[7].

L’UNEF affirme alors grouper 37618 étudiants, sur un total de 123000. Les adhérents parisiens ne sont que le quart des effectifs nationaux, soit 8960 membres ; encore sont-ils dispersés en plusieurs associations, alors que les délégués lyonnais se flattent de représenter la «Première AGE de France», délégation diverse mais homogène dans ses votes, forte de 4000 adhérents, contre 1400 l’année précédente. Vient ensuite l’AGE de Rennes, qui avec 3500 inscrits, aurait la plus forte proportion d’adhérents.

Le congrès s’organise en multiples commissions de travail, qui portent sur :

– la vie matérielle de l’étudiant (repas, logement bourses)

– la participation de l’UNEF à la réforme en cours de l’enseignement

– les affaires intérieures

– les affaires internationales[8]

– les affaires militaires

– le sport

– les affaires coloniales (le terme officiel est «d’outre-mer», mais parfois les mots retardent)[9]

Elles débouchent sur de multiples vœux qui portent sur :

-la suppression des droits universitaires

– des bourses (de recherche) accrues

-des subventions accrues aux restaurants universitaires, et renforcement de leur gestion étudiante

– la participation des étudiants au Comité supérieur des Oeuvres, et à la direction des cités universitaires ;

– la création d’une année de préparation à l’Université

– l’abolition du numerus clausus en médecine[10]

La commission de réforme de l’UNEF, dont les conclusions aboutissent à la Charte, n’est donc qu’une commission parmi d’autres. Son rapporteur, Jean Vuillequiez, est un délégué de Paris-Droit, mais le texte de la Charte est surtout l’œuvre de la Commission d’études syndicales de l’AGE de Lyon, qui en avait été chargée par le conseil d’administration de l’UNEF en janvier 1946.

Le rapporteur énumère quatre reproches faits à l’UNEF : son recrutement étroit, le fait que les avantages matériels obtenus soient réservés aux adhérents, la conception de l’UNEF «comme le repaire des derniers bambocheurs» ; enfin l’accusation de vouloir «rester une caste à part au sein de la nation […]. C’est un reproche qu’on nous a fait après la Libération». La Charte est ensuite lue, présentée comme l’élément doctrinal de ce qui doit être le «renforcement du caractère représentatif et syndical de l’UNEF». La discussion en séance plénière qui suit est assez limitée et confuse. Elle ne porte guère sur les principes de la Charte (il est vrai qu’il est demandé aux délégués de ne pas «faire de remarque sur un thème ou sur un autre»), pas davantage sur le présalaire[11] mais sur quelques conséquences pratiques du changement proposé : les délégués des AGE s’inquiètent surtout de l’élargissement du recrutement de l’UNEF, qui ferait des dirigeants d’AGE les élus de tous les étudiants d’une université ; au point qu’à plusieurs reprises Pierre Trouvat, président de l’AGE de Toulouse (qui comme Lyon et Caen vient de mettre en oeuvre ce système), et partisan de la Charte, leur dit qu’ils «n’ont pas bien compris» le texte. Celui-ci est pourtant adopté, sans qu’on ait d’indication sur le vote.

Par ailleurs, le congrès élit de nouveaux dirigeants : le président sortant, en place depuis deux ans, Emmanuel Villedieu[12] dut subir une séance de quitus tendue le 23 au soir ; durement critiqué, il en parle comme d’une séance «d’Inquisition», «d’interrogatoire de Cour d’Assises». Il est pourtant largement élu Président d’honneur, malgré l’opposition de Lyon, appuyée seulement par Nancy, Paris-Arts, et les abstentions de Rennes, Sana, et Paris-Lettres. Par ce vote, une continuité, au moins minimale, est ainsi maintenue avec l’avant 1946.

Continuité

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Le journal Le Monde rend compte du congrès, et ne mentionne pas la charte

L’élection des dirigeants, par sa forme en effet ne tranche pas avec le passé : il n’y a toujours ni élection collective du bureau, ni engagement sur un programme. Il n’est pas sûr que, malgré les objurgations d’un vice-président sortant, Pierre Rostini, la situation en 1946 diffère de ce qu’il déplorait pour la période antérieure : «des étudiants qui se présentaient [au bureau] pour avoir des avantages honorifiques ou pour faire des voyages». Dans une brochure de peu postérieure, l’AGE de Lyon, qui n’a pas voulu présenter de candidats, déplore la «course aux postes» et les «considérations personnelles ou régionales servies parfois par des procédés inacceptables» qui ont présidé à l’élection.[13]

Le même Rostini avait fait une mise en garde liminaire aux congressistes le 21 avril : «je vous demanderai d’apporter à votre travail, cette fois-ci, beaucoup de sérieux, beaucoup de bonne volonté». Sans empêcher que le congrès ressemble aux précédents et à ceux d’avant guerre : chahuts bruyants, pétards et séances de nuit, banquet final arrosé[14].

Cette continuité est logique, le milieu étudiant n’ayant pas été transformé dans sa composition, ni parfois dans ses sensibilités politiques : au congrès, l’Office de Droit demande «que les femmes [magistrats] ne soient affectées qu’aux seuls tribunaux d’enfants». [15]Par ailleurs, on sait qu’en 1946 circulent dans différentes facultés de médecine des pétitions demandant un numerus clausus contre les étudiants juifs[16]. Il est douteux également que l’acceptation de nouvelles formes spectaculaires d’action étudiante soit une nouveauté du congrès ; c’est à tort que l’on imagine la grève comme une innovation dans le mouvement étudiant : sans remonter aux années 30, on peut se borner à signaler que les délégués en commission de l’Office de droit, le mercredi 24, ont évoqué, et qualifié comme telles, leurs grèves récentes menées pour leurs revendications particulières.

Au lendemain du congrès, sa nouveauté échappe aussi bien au Monde qui ne consacre au congrès que quelques lignes[17], qu’à la presse étudiante : Le Courrier de l’Etudiant insiste sur les multiples voeux revendicatifs, sans souligner la Charte ; il en va de même dans Strasbourg Université et Toulouse Université. Ou bien il est donné de la Charte une interprétation restrictive : «la presque totalité des AGE ont insisté pour exiger de l’UNE qu’elle se tienne résolument à l’écart de toute position politique, et surtout de toute tendance qui pourrait se manifester pour écarter les étudiants d’un terrain strictement corporatif». – «Et pour plus de sûreté, nous ne voulons pas à notre tête de gens qui se soient nettement affirmés comme dirigeants de cercles politiques ou religieux. La Charte de l’Union Nationale rédigée au congrès de Grenoble fixe les devoirs et les droits de l’étudiant, envisage les moyens de faire respecter les uns et les autres, donne une ligne de conduite très précise à notre collectivité»[18].

Pourtant, si elle n’est ni poussée, ni reçue par une pression militante du monde étudiant, la Charte de Grenoble constitue bel et bien une rupture dont les effets se feront sentir progressivement.

Changement

Le renouvellement est d’abord celui des hommes du fait du refus, pour raisons de travail, de Pierre Rostini, vice-président sortant, d’être candidat, tous les membres du bureau élu en 1946 sont des nouveaux. Nouveau président de l’UNEF, le toulousain Pierre Trouvat était président d’une AGE fortement transformée, à la suite de l’épuration, pour raisons de collaboration, de son président précédent. Hors du bureau, la nouveauté est aussi grande : Paul Bouchet, président de l’AGE de Lyon qui joue alors un rôle essentiel, est également un nouveau venu à l’UNEF. Jean-Marie Lustiger, directeur de l’Office de Lettres et président sortant de Paris-Lettres, qui vote la Charte, est également un nouveau venu dans une UNEF naguère volontiers anticléricale[19]. Peut-on généraliser ces indications individuelles en un renouvellement d’ensemble des militants et de l’atmosphère chez les étudiants, qui serait l’équivalent du renouvellement contemporain du personnel politique ? On a ainsi expliqué l’échec du renouvellement tenté au congrès de Dax en 1945, et son succès à Grenoble en 1946, par le retour d’Allemagne des étudiants prisonniers de guerre ou déportés, survenu entre-temps[20]. Cela est plausible, mais reste à approfondir.

Du moins le nouveau président annonce aussitôt élu vouloir «apporter à l’UNEF de grands changements». Il s’agit d’un changement en grande part impulsé du sommet, et qui repose d’abord sur la mise en pratique du caractère «syndical» du mouvement étudiant. Sans doute le mot est-il bienvenu pour remplacer «corporatif», bien usé au lendemain de Vichy. Pourtant Pierre Trouvat en juin 1946 reconnaît que dire de l’UNEF qu’elle «est un mouvement syndical […] eût fait bondir»[21] peu de temps avant. Le mot, accepté du bout des lèvres par l’ancienne équipe[22], implique en fait un changement profond de perspective. D’une part il fournit un terrain commun aux divers militantismes étudiants, alors que ceux-ci avant 1939 se déployaient dans des mouvements exclusifs les uns des autres : Pierre Kast, dirigeant des étudiants communistes fait sienne la conception du syndicalisme étudiant[23], l’UNEF étant reconnue comme la seule organisation syndicale des étudiants, où les communistes doivent être actifs. La JEC adopte alors la même attitude, généralisée le 13 juillet 1946 par un accord entre les organisations politiques et confessionnelles d’étudiants, dont seule s’abstient la Fédération française des étudiants catholiques[24], et l’UNEF, laissant à celle-ci le monopole de représentation des étudiants dans leur ensemble, sur le mode syndical[25].

D’autre part, cette vocation rassembleuse se fait sur une conception nouvelle du milieu étudiant, celle du «jeune travailleur intellectuel». L’époque précédente n’avait pas produit de définition explicite des étudiants, mais de fait elle y voyait une élite en formation, ayant ses intérêts propres. Dès lors au contraire ce qui est visé est différent : «nous envisageons une attitude nouvelle qui nous intégrera dans la vie de la nation» indique Pierre Trouvat au cours des débats. De cette nouvelle conception les implications sont multiples : c’est l’allocation d’études ou présalaire, qui n’est pas explicitement mentionnée dans la Charte, mais immédiatement citée dans le commentaire du rapporteur. De même le journal de Rennes, bien informé, indique que «le cas de l’assurance maladie est fortement envisagé par le bureau de l’UN». Plus largement, c’est également la prise en compte des questions coloniales d’une façon nouvelle : à un délégué qui s’inquiétait de la prise en compte par l’UNEF des revendications scolaires dans les colonies (sic), le représentant de Lyon eut cette réponse synthétique : «on parle des droits de l’étudiant mais il faut que l’on puisse devenir étudiant».

Conclusion:

Le but assigné par la Charte de Grenoble était ambitieux : «faire prendre conscience aux étudiants de leurs droits et de leurs devoirs tels qu’énoncés dans le préambule ci-dessus» (art 1 des statuts). On ne s’étonnera pas que sa réalisation n’ait été que partielle et progressive ; mais son inscription dans un texte solennel devait lui donner une importance et une durée considérables et façonner l’évolution du mouvement étudiant. De ce point de vue la Charte de Grenoble constitue un tournant, même s’il n’a pas alors été perçu par tous.

Mais à certains égards, ce tournant est lui-même un retour à une tradition d’avant 1914, oubliée entretemps : on oublie trop que les AGE nées à la fin du 19e siècle voulaient briser l’isolement par facultés des étudiants, et entendaient donner de ce fait une mission au mouvement étudiant : prouver que la formation de la jeunesse intellectuelle ne passait pas seulement par un savoir disciplinaire, mais aussi par une autoformation générale dans et par le mouvement étudiant. Ce n’était pas alors définir l’étudiant comme « jeune travailleur intellectuel », mais c’était en faire au moins un jeune intellectuel exigeant. La Charte de Grenoble a renoué inconsciemment avec cette tradition perdue.

[1] Alain Monchablon : Histoire de l’UNEF, 1956-1968, PUF, 1983.

[2] Michel de la Fournière et François Borella : le Syndicalisme Etudiant, Seuil, 1957.

[3] Daedalus, n° 97-1, winter 1968, Frank A.Pinner : «Tradition and Transgression, Western European Students in the postwar world».

[4] cf. également Les Cahiers du GERME, n° 1, mars 1996, consacré à la Charte de Grenoble.

[5] Dossier «Etudiants- UNEF», cote 4° delta 1151, BDIC. Sauf indication contraire, les citations sont issues de ce compte-rendu.

[6] Arthur Kriegel, alors étudiant communiste, a été l’époux de l’historienne Annie Kriegel.

[7] Charles Lebert, est dans les années qui suivent, pour le compte de l’UNEF, un des fondateurs de la Sécurité sociale étudiante.

[8] Plusieurs délégations d’étudiants étrangers sont présentes ; mais il s’agit surtout de préparer le congrès mondial des étudiants en août 1946 à Prague, qui aboutira à la constitution de l’Union internationale des étudiants (UIE).

[9] L’A, organe bimensuel de l’AGE de Rennes, 17 mai 1946.

[10] Le Courrier de l’Etudiant, n° 28, 15 mai 1946.

[11] lequel, curieusement, est revendiqué «tout au moins pour les étudiants» ; façon de tenir en marge les étudiantes ?

[12] Etudiant en droit à Caen, puis notaire, il sera de 1958 à 1961 député UNR du Calvados, et en 1968 président du syndicat des notaires de France.

[13]Lyon Etudiant, juin 1946.

[14] Le Courrier des Etudiants, 15 mai 1946, et l’A Rennes, 17 mai 1946.

[15] En ce qui concerne les étudiantes, arrive en fin de mandat au congrès une étudiante, Françoise Villequiez, dont le mari était aussi vice-Président de l’UNEF qui a joué un rôle dans la vice-présidence internationale (notamment dans la préparation de la rencontre à Prague préparant le futur congrès de l’Union internationale des étudiants). Donc ce n’est pas une potiche. Cela dit, dans les documents de congrès il y a une discussion à un moment donné sur les villes sinistrées et l’aide à leur apporter. Là une commission est formée où il n’y a que des femmes. On les retrouve donc dans les tâches sociales classiques. On a comme compte-rendu d’élection des membres du bureau les noms des candidats. Une des deux candidates est élue, sans indication des débats. Les membres masculins du bureau ont, quant à eux, droit à éloges et tout

[16]Claude Singer : Vichy, l’Université et les Juifs, p 336, 1992.

[17] Le Monde, 30 avril 46.

[18] L’A Rennes, 17 mai 1946.

[19] Il s’agit de l’ex-cardinal-archevêque de Paris ; il présente cette période dans Le Choix de Dieu, p 150

[20] François Borella et Michel de la Fournière : Le syndicalisme étudiant, p 52, Seuil 1957.

[21] Le Courrier des Etudiants, juin 1946 : «que veut être l’UNEF ? »

[22] Le Courrier de l’étudiant, janvier 1945 : Emmanuel Villedieu, «l’UNE et le syndicalisme estudiantin».

[23] Le Courrier des Etudiants, mai 1945.

[24] la FFEC s’y ralliera en 1950.

[25] Un arrêté ministériel du 13 septembre 1946 en tire les conséquences en ne mentionnant que les AGE de l’UNEF comme représentatives au Centre National des Oeuvres.

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